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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 20:53

Les anciens nous le racontent il y avait deux sources sur la place de Saillancourt, l’une  alimentait le lavoir et l’autre l’abreuvoir.

Saillancourt - 12 - 1

(cf. article : Les sources de Saillancourt à l’adresse  http://www.oasisdepaix.fr/?p=922).

Selon leurs témoignages, celle qui apportait l’eau dans l’abreuvoir venait de la ferme se trouvant à l’angle de la rue du Charné. « En hiver elle débordait toujours et l’eau affleurait sous le porche ».

Cette semaine (10-13 juin 2014), lors des travaux, l’entreprise SADE, spécialiste en génie civil et voirie, chargée de remplacer les conduites d’eaux usées amiantées, a creusé sur la place et mis à jour l’une des canalisations  d’eau de source.

L’eau est parfaitement claire, s’écoulant dans une conduite en fibro-ciment avec un débit estimé à 3 litres par minute.

 

Saillancourt - 12 - 2

Cette conduite atteint un regard situé de l’autre côté de la rue du Charné, en bordure de l’ancien abreuvoir. Actuellement obstrué, l’eau s’y accumule, déborde et … se perd. A noter que la canalisation bouchée, visible après pompage par les employés de SADE, se dirige vers le  lavoir.

 

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La conduite cassée a été manchonnée et le tout refermé.

 

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L’alimentation du lavoir par des eaux pluviales entraîne le croupissement pendant les périodes sèches alors qu’il pourrait bénéficier d’un apport journalier de 4,3 m3  d’eau claire (sur la base d’un débit de 3 litres/minute).

D’ailleurs, un autre écoulement existe. On entend en effet, de l’eau s’écouler en permanence et de façon régulière, au fond du regard, rue de la Vallée, devant l’arrêt de bus, y compris pendant les épisodes les plus secs.

Le raccordement du  lavoir à ces sources connues devrait donc être réalisable.

Le mercredi 11 juin, une équipe de géophysiciens est également intervenu sur la place de Saillancourt pour cartographier la nappe phréatique. Les mesures  réalisées par l’entreprise IMG (Ingénierie et Mesures Géophysiques) permettent d'avoir une vision précise du sous-sol et de sa structure. A la manière d'une « échographie », des capteurs sont placés à la surface de la zone d'étude et l'enregistrement de paramètres physiques permet d'obtenir une image haute résolution des terrains sous-jacents.

 

Saillancourt - 12 - 7

 

Nous devrions mieux localiser la présence de la nappe phréatique,  connaître sa profondeur et l’épaisseur de la couche d’argiles plastiques sur laquelle se situent le bâti Saillancourtois et les voies de circulation.

Les routes ont été réalisées à l’époque de la traction animale, aujourd’hui les vibrations induites par les charges et la fréquence du trafic routier, provoquent un phénomène de déstabilisation des argiles plastiques lié à leur propriété rhéologique (déformation des matériaux sous l'effet des forces appliquées).

 

« Où se cache mon onde ?
Nul ne sait d'où je viens,
Ma retraite est profonde,
Je coulerai longtemps,
C'est Dieu qui me féconde
Peut-être pour l'éternité... »

 

 

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14 juin 2014 6 14 /06 /juin /2014 22:44

Saillancourt - 11 - 1 

Si vous voulez savoir où je suis

Comment me trouver, où j'habite

C'est pas compliqué

J'ai qu'à vous faire un dessin

Vous n'pouvez pas vous tromper


Quand vous entrez dans la galaxie

Vous prenez tout droit entre Vénus et Mars

Vous évitez Saturne, vous contournez Pluton

Vous laissez la Lune à votre droite

Vous n'pouvez pas vous tromper


Quand vous verrez tourner dans les grands

Terrains vagues d'espace

Des spoutniks, des machins

Des trucs satellisés

Des orbites abandonnées

La fourrière d'en haut

La ferraille du ciel

C'est déjà la banlieue

La banlieue de la planète

Où je passe le temps

Vous continuez tout droit

Là, vous verrez tourner une boule

Pleine de plaies, pleine de bosses

C'est la terre, j'y habite

Vous n'pouvez pas vous tromper


Vous vous laissez glisser le long du Groenland

Qui fait froid dans l'dos

Attention! Ça dérape...

Vous prenez à gauche par la mer du Nord

Et puis à droite par la Manche

Et là, vous verrez un machin

Qui ressemble à la tête d'un bonhomme

En forme d'hexagone

Avec un très grand nez

Un nez qui n'en finit plus

Un nez qui respire la mer

Un nez, un nez en forme de Finistère

C'est la France, j'y habite

Vous ne pourrez pas vous tromper


Vous continuez tout droit

Jusqu'à une rivière blonde

Qui s'appelle l’Aubette

Les yeux couleur de sable

Vous la prenez à gauche

Et puis à droite, et puis tout droit

Et quand vous êtes là

Quand vous êtes là

Demandez la maison

Tout l'monde nous connaît

Vous n'pouvez pas vous tromper


(Paroles de Serge Reggiani - "Dessin Dans Le Ciel").

 

 

Sur cette planète les transports nous portent aux antipodes en quelques heures, les communications nous permettent de converser en voisins avec les brésiliens ou les japonais, dans notre assiette se côtoient tomates du Maroc, haricots verts du Sénégal, bœuf d’argentine,  poires et raisin du Chili, les commandes du Père Noël arrivent de Chine et les containers de matériel électronique traversent les océans, le commerce et la technique ont rétréci le monde mais pas seulement.

Saillancourt - 11 - 2

Les indiens achètent des terres agricoles au gouvernement Kenyan qui n’hésite pas à sacrifier  la vie pastorale locale de son peuple, les pillages de matières premières s’organisent, sur le territoire africain, entre autres, au profit de quelques-uns, d’Afrique et surtout d’ailleurs.

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La complexité extrême de nos sociétés et l’enchevêtrement de nos destins nous obligent, plus que jamais, à nous réunir et à coopérer pour résoudre les crises que nous traversons. Aucun être humain, aucune classe sociale, aucune culture, aucun peuple ne peut prétendre connaître, seul, les solutions, ni se désolidariser des enjeux territoriaux proches ou non.

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On raconte qu’en Afrique, un anthropologue a proposé un jeu à des enfants. Il a déposé un panier de fruits au pied d’un arbre et leur a dit que le premier arrivé pourrait tous les garder. Quand il a donné le signal du départ, les enfants se sont pris par la main, ont couru vers le panier et les ont dégusté ensemble. L’anthropologue leur a demandé pourquoi ils avaient agi ainsi, leur réponse fut "Ubuntu, comment l’un d’entre nous peut-il être heureux si tous les autres sont tristes ".

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Intraduisible en français, "ubuntu" dont la racine vient d’un ancien mot bantou, renvoie à une philosophie humaniste fondée sur un rapport d’interdépendance à l’autre, une façon de penser le vivre ensemble que l’on pourrait résumer par : « je suis parce que tu es ». Nelson Mandela a placé l’ubuntu au cœur de la réconciliation nationale sud Africaine.

 

En langues rwandaise, le kirnyawanda et burundaise,  ubuntu se décline en un faisceau de qualités qui enchantent le rapport à l’autre, la générosité, l’humanité, le partage, le respect, la tolérance. En swahili, il s’apparente au verbe buni : inventer, construire ou encore mettre ensemble.

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L’instauration d’une tout autre relation entre les hommes et un rapport transformé à l’environnement ne relève pas de l’utopie mais d’une réelle intelligence partagée.

 

Pour changer, pour avancer, dans ces systèmes trop grands et impitoyables qui isolent et excluent trop souvent l’humain, nous avons en effet besoin les uns des autres et besoin de mettre en commun la somme des nos savoirs individuels.

 

Ensemble Autrement.

 

L’intelligence collective, jointe à une pincée d’humilité et deux doigts de générosité, peut en revanche faire de nos différences une formidable force créative source de développement.

Saillancourt - 11 - 7

A l’échelle d’un petit village comme Sagy, et de ses hameaux : Saillancourt, Le Grand Mesnil, Le Petit Mesnil, Chardronville, comprendre son passé et interroger son histoire naturelle, constituer une base de connaissances accessible et égale pour tous, instaurer une interactivité entre les habitants et les instances communales qui permet d’agir et de progresser ensemble pour le bien commun, c’est le pari et l’engagement de tous les habitants qui pensent Autrement.

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Bésixdouze - B 612

nom de la planète dont est originaire le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry

 

 

  

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 21:12

    Christo et Jeanne-Claude, communément Christo, est le nom d'artiste sous lequel est identifiée l'œuvre commune de Christo Vladimiroff Javacheff, né le 13 juin 1935 à Gabrovo en Bulgarie, et de Jeanne-Claude Denat de Guillebon, née également le 13 juin 1935 à Casablanca au Maroc et morte le 18 novembre 2009 à New York.

Saillancourt - 10 - 1

 

Ce couple d'artistes contemporains (« qui emballe la géographie et l'histoire ») s'est rendu célèbre par ses objets empaquetés.    

Ils mettent en scène toiles, câbles et structures métalliques, pour créer des œuvres éphémères qui durent deux semaines en moyenne. Leur art consiste en l'« empaquetage » de  lieux, de bâtiments. Certaines de leurs œuvres pionnières se rapprochent du Land art en raison de leur gigantisme, ou plus généralement, de leur réalisation hors des traditionnels sites : atelier, galerie, musée.

Saillancourt - 10 - 3

Au début de leur carrière, les Christo sont beaucoup critiqués, par d’autres artistes et par les médias, affirmant que leur travail n’est pas de l’art. Avec le temps, les médias ont été de puissants alliés de Christo. Pour beaucoup, Christo a un talent promotionnel de communication, « la présentation d’un projet par Christo, un entretien avec Christo sont aussi des créations artistiques ». Christo est avant tout un entrepreneur, réalisant des projets techniques alors qu’il n’a aucune formation dans le génie civil. L’œuvre de Christo c’est aussi l’art de travailler en équipe avec de grands moyens. Toute l’organisation et la logistique de ses œuvres font partie intégrante de son art. Aussi n’oublions pas toutes les démarches mises en œuvre pour pouvoir réaliser chaque projet, représentant des années d’investigations. Comme le disait Marina Vaizey, «sa méthode est inséparable de son art ».  

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L’œuvre de Christo est éphémère. Pour Christo, « l'urgence d'être vu est d'autant plus grande que demain tout aura disparu… Personne ne peut acheter ces œuvres, personne ne peut les posséder, personne ne peut les commercialiser, personne ne peut vendre des billets pour les voir…Notre travail parle de liberté ». L’art de Christo est la création d'objets temporaires de grande échelle conçus pour des sites extérieurs spécifiques. Il pense que les gens doivent avoir la possibilité de vivre d’expériences artistiques intenses et mémorables en dehors des musées.    

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Les Christo croient en la séduction d’une création sans signification qui aille au-delà de l’objet lui-même, implique une indifférence aux conceptions qui attribuent à l’art un rôle (social, politique, économique, environnemental, moral ou philosophique) qui irait au-delà de lui-même, une œuvre d’art « qui est » plutôt que « qui signifie ». Leur forme de sensibilité de la société n’exclut pas les non-connaisseurs, mais au contraire insiste toujours sur le plaisir que pourra ressentir l’homme de la rue.

 

Merci à la municipalité, pour nous faire partager cette initiation au Land Art local.

 

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Suite de l'exposition "municipale" : création octobre 2014


Avant l'emballage :

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Après l'emballage : 

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 17:50
     Saillancourt - 9 - 1a
 

Il y a juste un siècle, le train de la CGB (Compagnie de Grandes Banlieues) s’arrêtait à la « halte de Saillancourt » pour la première fois.

L’idée de cette exposition revient à l’anniversaire de l’inauguration, le samedi 20 septembre 1913, de la ligne de chemin de fer Gency-Sagy , permettant aux habitants de Saillancourt de rejoindre Pontoise, Meulan ou Magny-en-Vexin.

Un photographe était là, à Saillancourt.

Mais c’est aussi à travers un tableau de Vincent van Gogh,  Paysage à Auvers après la pluie (huile sur toile de 72x90cm, exposé au Musée des Beaux-Arts Pouchkine de Moscou) qu’elle a été imaginée et qu’elle a trouvée sa forme. Mêler œuvres d’arts, cartes postales anciennes, photos récentes met en valeur la beauté de notre cadre de vie passé et présent.

Pour décrire, ce tableau, peint le jeudi, 12 juin 1890, Vincent van Gogh écrivait à sa sœur Whilhelmine : « Hier après la pluie, j’ai peint un grand paysage où l’on apercevait des champs à perte de vue, vus d’une hauteur, des verdures différentes, un champ de pommes de terre vert sombre, entre des plans réguliers d’une terre grasse et violette, un champ de pois en fleurs blanchissant à côté, un champ de luzerne à fleurs roses avec une figurine de faucheur, un champ d’herbe longue et mûre d’un ton fauve, puis des blés, des peupliers, une dernière ligne de collines bleues à l’horizon en bas desquelles un train passe laissant derrière soi dans la verdure une immense traînée de blanche fumée. Une route blanche traverse la toile. Sur la route une petite voiture et des maisons blanches à toit rouge cru au bord de cette route. De la pluie fine raye le tout de lignes bleues ou grises […] ».

 

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La vallée, le train, les champs, les maisons blanches, la carriole, le faucheur, une peinture de Saillancourt en 1913 n’aurait sans doute pas été différente.

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L’ensemble de ces images nous interrogent sur l’évolution de Saillancourt.

En 2013 qu’en reste t’il ?

Où allons-nous et où nous conduit-on ?

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Ont contribué à cette exposition 2013 : Laurence BOULAY, Françoise et Patrick DUFOUR, Chantal et Jean-Paul HERBIN, Valérie et David RENAUT.

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A propos qu’est devenue la halte de Saillancourt ?

Elle est aujourd’hui en domaine privé. Depuis 2008, l’accès au chemin du tacot, en bas de la rue de la Goupillère  à l’entrée du hameau, a été transformé en parking pour les chasseurs six mois de l’année.

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En juin 2013, le parking des chasseurs s’est enrichi d’un immense tag, non effacé à l’instar de ceux qui se trouvaient sur le transformateur, propriété privée d’EDF.

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Une idée ? Enrichir le mur tagué par cet embryon moderne d’art rupestre avec d’autres tableaux sur le même thème comme ci-dessous, Le Nuage, encre de Chine signé  Léon Petrus Spilliaert (1902), à suivre … dans un autre article.

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 11:59

« La Guerre du Feu » : film d’aventures préhistoriques réalisé par Jean-Jacques Annaud, sorti sur les écrans en 1981, adaptation du roman éponyme écrit en 1911 par J.-H. Rosny, pseudonyme de deux auteurs belges : Joseph Henri Honoré Boex (1856 - 1940) et son frère Séraphin Justin François Boex (1859 - 1948).

Les premiers témoignages de la domestication du feu apparaissent vers 700.000 à 800.000 ans avec des cercles de pierres, plus ou moins calcinées et associées à des couches de cendres.

Le feu a vraisemblablement été apprivoisé en récupérant des braises ou des branches enflammées à la suite d'incendies naturels. Un apprentissage a permis de le maîtriser pour qu'il ne détruise pas tout autour de lui, de l'alimenter pour qu'il ne meure pas, de le protéger pour le conserver en permanence. Puis il a été domestiqué grâce à deux techniques : silex contre marcassite (qui se trouve en quantité dans les séries d’âge crétacé du Vexin), et friction d’un morceau de bois (conversion directe d’énergie mécanique en chaleur).

Très tôt nos ancêtres étaient donc géologues et physiciens.

Saillancourt - 8 - 1

Le feu est une étape importante dans l’histoire de l’humanité : il réchauffe, il éclaire, il permet la cuisson des aliments, il effraie les animaux, et devient surtout un puissant vecteur de cohésion sociale du groupe : le "foyer" est le lieu où l'on se retrouve pour communiquer, parler, écouter, partager.

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Sans que l’on y prête attention et sans que nos médias, bien trop occupés à couvrir « la société du spectacle », ne l’évoquent, ce qui a fait l’humanité a été ainsi, dans le plus grand silence, interdit par le ministère de l'Ecologie  le 18 novembre 2011 : interdiction de faire du feu dans son jardin.

Si la directive est strictement appliquée au niveau communal, cela signifie plus de barbecue « naturel » avec du bois et du charbon de bois (pourquoi nos magasins en proposent-ils ?), et donc une autorisation de fait pour les barbecues ″nucléaires″ électriques installés peut être au bord des piscines où fonctionnant au gaz de Sibérie, autrement dit grâce à du méthane fossile et du carbone vieux de plus de 100 millions d’années. De quelle écologie parle-t-on ?

Si traces de fumées il y a, l’employé communal détaché sur les lieux devra consigner dans son procès verbal : odeur de saucisses, de merguez, ou de sardines grillées !

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Soyons sérieux car il existe des raisons majeures de défendre le droit de faire du feu dans son jardin. En effet le brûlage reste pour le jardinier le seul moyen sanitaire efficace pour éviter la prolifération des maladies et pour agir contre la multiplication des plantes invasives.

Dans la circulaire du ministère de l'Ecologie du 18 novembre 2011 apparaît d’ailleurs la notion de « brûlage pour des raisons agronomiques ou sanitaires ».

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Dans un jardin, comportant une partie verger et potager, il existe toujours des végétaux (arbres fruitiers et plantes) malheureusement atteints de maladies cryptogamiques, virales ou bactériologiques : anthracnose, chancre, fusariose, mildiou, oïdium, tavelure. On se refusera bien entendu à les mettre au compost chez soi et seul Ubu Roi dans son ministère pourrait nous conseiller de les porter en déchetterie pour contaminer les autres déchets verts avec les spores des champignons ou les bactéries responsables des maladies.

 

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Ubu Roi d’Alfred Jarry mise en scène de Georges Goubert - 1969

 

En fait presque toutes les maladies cryptogamiques et bactériennes qui se développent, au gré des conditions météorologiques plus ou moins favorables (humides), sur les plantes potagères et les arbres fruitiers doivent être traitées de deux façons :

- à titre préventif en brulant toutes les plantes atteintes

- à titre curatif par des produits phytosanitaires le plus souvent à base de cuivre et de soufre.

Pour connaître les maladies les plus communes des potagers et vergers on se reportera au site 

http://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/theme_fiches.php3?id_theme=6

1.            L'anthracnose est une maladie cryptogamique courante qui atteint de nombreux végétaux, notamment des arbres, des arbustes et des plantes potagères. La prévention demeure le meilleur moyen de lutte contre cette maladie - brûlez les plantes atteintes et désinfectez bien les outils. Ramassez soigneusement les feuilles mortes au pied des arbres et arbustes atteints et brûlez-les.

2.            Le chancre est une maladie rencontrée chez les arbres fruitiers, notamment pommiers, pruniers et cerisiers, mais pouvant aussi atteindre tous les arbres et arbustes du genre Prunus, ainsi que le peuplier, le hêtre, le saule, le bouleau, le châtaigner, l'érable, les rosiers ou encore les conifères (cyprès, séquoia). Le chancre se traduit par des nécroses de l'écorce, atteignant le tronc ou les branches, à traiter impérativement. Brûlez-les bois atteints pour éradiquer les spores du champignon ou les bactéries responsables.

3.            Flétrissement bactérien : Tomate, poivron, aubergine - Brûler les plantes atteintes et traiter au cuivre.

4.            Fusariose : Pois - Brûler les plantes atteintes.

5.            Graisse du haricot (maladie bactérienne).  Arracher et brûler les pieds malades. Ne surtout pas les mettre dans le tas de compost. Traiter au cuivre.

6.            Hernie du chou : Chou, radis, navet - Brûler les plantes atteintes.

7.            Maladie à virus-Mycoplasmes : Nombreuses espèces de plante - Brûler les plantes atteintes.

8.            Nervation noires des crucifères : Chou, betterave, navet, radis - Brûler les parties atteintes, rotation des cultures.

9.            Mildiou : Différents lègumes (solonacées) et vigne - Traitement au cuivre - Brûler les plantes atteintes. 

10.          Oïdium : Courge, Fruits, rosiers et vigne - Brûler les plantes atteintes Traitement au souffre.

11.          Pourriture grise : Différents fruits et légumes - Brûler les parties atteintes.

12.          Pourriture noire ou Alternariose : Carotte, céleri - Couper dès leur apparition les feuilles atteintes et les brûler pour limiter la propagation. Traitement au cuivre.

13.          Pourriture noire du navet : Navet, radis - Brûler les plantes atteintes.

14.          Pourriture des salades : salade, endive - Brûler les plantes atteintes.

15.          Pourriture de l'oignon : Oignon - Brûler les plantes atteintes.

16.          Tavelure du céleri : Céleri - Brûler les parties atteintes, rotation des cultures.

http://www.penntybio.com/jardinage-biologique/jardinage-divers/maladie.html

 

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Bactéries, champignons, virus ... citons également les insectes comme les pucerons lanigères (dont la cible principale est le pommier) et les cochenilles (rosiers). La aussi le seul moyen de contrôler leur prolifération à titre préventif est, lors des tailles de printemps et d’automne, de brûler les branches atteintes puis de traiter. Emporter à la déchetterie est un non sens sanitaire.

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Concernant la prolifération des plantes invasives, l’article paru dans « Couleurs du Vexin français », n°47 mars 2013, page 12 traite de la question avec un article intitulé : « Agir maintenant contre la prolifération des plantes invasives » : « … Le broyage simple de ces espèces où la tonte favorisent la prolifération et sont absolument à proscrire ». Dans le texte cette phrase est en caractère gras, c’est dire si l’auteur souhaite faire passer le message. « Il faut au contraire privilégier la fauche et exporter ensuite les matériaux fauchés pour les brûler ou les envoyer en déchetterie  (à condition qu’ils soient dépourvus de graines, ndlr) ».

Saillancourt - 8 - 8

Bien au delà des 5 plantes citées : le Robinier faux-acacia, l’Ailante glanduleux, le Buddleia, la Solidago du Canada, la Renouée du Japon il est en une qui colonise également talus, remblais au point d’étouffer tout développement des espèces herbacées allant même jusqu’à coucher les espèces ligneuses. Il s’agit de la clématite des haies ou clématite vigne-blanche (Clematis vitalba L. ) qui est une plante ligneuse grimpante de la famille des Renonculacées. Elle est parfois appelée aubavis, aubervigne, bois à fumer, bois de pipe, cranquillier, herbe aux gueux, vigne de Salomon ou viorne des pauvres.

Au porte du Parc Naturel Régional du Vexin Français, à l’entrée du hameau de Saillancourt, rue de la Goupillère, elle a colonisé l’ancienne voie de chemin de fer au point de former des lianes montant au plus haut sommet des arbres et empêchant leur développement.

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Toute la végétation est écrasée par ces lianes, et les graines se propagent dans les jardins aux alentours. Au sol ne se développent que des espèces indésirables pour une ″voie verte″ comme la ronce.

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Vue sur le hameau de Saillancourt en arrivant par la rue de la Goupillère

Seule consolation, peut être la joie du photographe pour l’esthétique de ces graines.

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Réapprenons donc au jardinier à limiter, autant que faire se peut, l’usage des traitements curatifs chimiques et ne lui interdisons pas - par ignorance et oukase administratif - d’effectuer deux fois l’an, au printemps et à l’automne, les traitements sanitaires préventifs de base en brûlant les végétaux qui permettent de limiter la propagation des maladies et des graines des plantes invasives.

Il reste à espérer qu’Ubu Roi dans son ministère n’ait pas également l’intention d’interdire à chacun de faire griller son fricot sur un feu de bois. Dans son jardin, été comme hiver, le « foyer » reste un lieu unique de partage et d’échange, tout au moins aussi important que la piscine.

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Question posée  le 23 avril 2013 à M. le Maire et Monsieur le premier adjoint : « si les feux sont interdits que proposez-vous pour lutter efficacement et de façon préventive contre la prolifération des maladies et des plantes invasives sur le territoire communal public et privé ? ».

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A SUIVRE ...

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 16:47

Implanté dans le Marais de Saillancourt, "Le Café des Chats" serait le tout premier bar à chats dans le Vexin. Mais pour qu'il puisse ouvrir ses portes d'ici la fin de l'été 2013, le porteur de ce projet appelle à la générosité des internautes pour recueillir une somme minimale de 40 000 euros.

Ce sont les passionnés de chats et de la ronronthérapie du Parc Naturel Régional du Vexin Français qui seront heureux d'apprendre que le premier bar à chats vexinois ouvrira prochainement ses portes. Mais pour cela, il faudrait que 40 000 euros soient réunis par le biais de dons des internautes.

Le système de crowdfunding, comme son nom l'indique, est un système où des fonds monétaires sont donnés par les gens. "Le Café des Chats" a lancé, mardi dernier, une campagne de crowdfunding sur son site internet. L'objectif est d'atteindre les 40 000 euros pour que cet espace puisse ouvrir ses portes à la fin de l'été 2013. "Avec les 40 000 euros du crowdfunding, je pourrais aller voir les banques pour solliciter un petit complément. Il me faudrait au total 60 000 euros" a expliqué le porteur du projet.

Mais à quoi servira ce "Café des Chats" ? Cet espace sera un lieu où des gens pourront boire, manger, goûter, bruncher et le tout en compagnie de chats. Pour ce faire, des espaces caresses seront disponibles avec des grands coussins au sol. "Il y aura une dizaine de chats venant d'un refuge de la SPA". "Il faut qu'ils soient heureux sinon ça ne marchera pas". "Nous sommes dans la démarche de recueillir les chats et leur offrir une nouvelle maison. Nous les garderons toute leur vie, mais si quelqu'un s'attache à un chat nous ne refuserons pas l'adoption, même si ce n'est pas l'objectif premier du café".

De ce fait, ce "Café des Chats" proposera aux clients de se relaxer en compagnie de ces félins, mais cet espace aura également une fonction d’hébergement pour ces animaux de compagnie, les écartant ainsi de leur refuge. De son côté, la SPA a apporté son soutien à la création de ce café. "Le Café des Chats" serait installé dans le Marais de Saillancourt, un hameau vexinois où les habitants n’ont pas forcément assez d’espace pour accueillir des animaux de compagnie dans les petits appartements tels que les construisent les nouveaux promoteurs. Mais cette implantation dans ce hameau est aussi un moyen d’attirer un certain type de clients : jeunes, et branchés. L’expérimentation en question est celle de la ronronthérapie. "Je suis vraiment très attiré par tout ce que j’ai pu lire sur la ronronthérapie et les bienfaits d’avoir un chat près de soi". Mais, pour l’initiateur du projet le plus important est le bien-être de ses chats. Il faut que ceux-ci soient heureux, "sinon ça ne marchera pas". Pour ce faire, "ils auront donc des arbres à chat à l’intérieur, une pièce sans humains et beaucoup d’heures de tranquillité puisque le café sera fermé le soir" a conclu l’entrepreneur.


Pour en savoir plus reportez-vous à l’article original : http://www.gentside.com/insolite/un-bar-a-chats-pourrait-bientot-ouvrir-dans-paris_art49961.html- Copyright © Gentside. Chacun aura compris qu’il faut traduire le marais de Sagy par le Marais de Paris, et dans les deux projets, seul le coût du bar est commun : 60 000 € à Sagy (*) comme à Paris.

A Paris, les piliers de bistrot (à chats) financent le projet (crowdfunding).

A Sagy les citoyens sont mis d'autorité à contribution : au niveau communal et via la « réserve parlementaire » de notre député. Nos élus ne trouvant sans doute aucune meilleure utilisation à l’argent public en ces temps de crise !

La réserve parlementaire provient de l’impôt. Son utilisation relève de choix responsable : la nature du projet d’investissement doit revêtir un caractère social, écologique et/ou éducatif. L’aspect innovant du projet doit être également pris en compte. Le financement du café de la place de Sagy correspond-il à cette définition du point de vue budgétaire ?

(*) concerne le coût du projet d’acquisition du café local par la commune de Sagy.

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La réserve parlementaire en chiffres :

- à l'Assemblée, 90 millions d’euros.

- au Sénat, 56,26 millions au total.

« Toutes les économies sont bonnes à prendre. Je constate toutefois que la suppression de la réserve parlementaire, si elle était actée et votée, serait la seule mesure permettant de réduire la dépense publique », ironise Jean Arthuis. Autrement dit, sur ce point, le plus dur reste à faire...

http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/04/18/a-quelles-associations-profite-la-reserve-parlementaire_3161735_823448.html : Députés et sénateurs utilisent moins de 10 % de leurs 146,26 millions d'euros de réserve parlementaire pour financer des associations. Le reste va aux collectivités locales, essentiellement pour financer travaux et projets.

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 Pour info :

Saillancourt - 7 - 5

 "Sans commentaire" en ce qui concerne la gestion de l'argent public

On pourra consulter le site du musée de l'éducation nationale à Saint-Ouen L'Aumône : http://www.musee-education.ac-versailles.fr/ .

Pour les échéances électorales est-ce que cela signifie qu'il y a plus de profit à investir dans un bistrot que dans un musée de l'éducation nationale, par exemple ?

 

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 Saillancourt - 7 - 1

 

Saillancourt - 7 - 2

 

Saillancourt - 7 - 3

 

Un bar à chats ou café à chats ou encore Neko Café (Neko signifiant chat en japonais) est un bar ou un café ayant pour particularité d'héberger un grand nombre de chats avec lesquels les clients peuvent interagir.  

Le premier bar à chats ouvre à Taipei à Taïwan en 1998 et devient populaire auprès des touristes japonais et des Taïwanais. Le Japon compte au moins 100 cafés différents, le précurseur étant Neko no Mise (猫の店) de Norimasa Hanada ouvert en 2005. Leur popularité est attribuée à l'impossibilité pour de nombreux Japonais de posséder un animal de compagnie chez eux, du fait de leur interdiction dans les appartements. Par ailleurs, les citadins des grandes métropoles japonaises trouvent parmi ces chats un compagnon antistress.    

Le concept s'est exporté en Europe avec l'ouverture en Autriche du Cafe Neko à Vienne. Cependant, si l'idée est identique, le bar à chat autrichien est conçu comme un espace ouvert plutôt que clos, plus proche du café que d'une location de chats. En 2012, le Café Neko possédait 6 chats issus d'un refuge.  

Les bars à chats peuvent présenter des chats de toutes couleurs et de toutes races. Certains bars sont « à thème » et ne possèdent que des chats noirs, des races de chats rares, etc. Au Japon, les bars à chats doivent obtenir une licence et obéir aux règles strictes des lois pour la protection animales. Le Calico bar à Tokyo possède 53 chats différents.

 

    Saillancourt - 7 - 4 

"Newton", tué par les chasseurs, aux abords de sa maison, rue de la Goupillère à Saillancourt, (25 novembre 2007).

 

 

 

 

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 15:06

 

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 17:58

Un talweg  est un terme d'origine allemande, formé des deux substantifs Tal, signifiant « vallée », et Weg, signifiant « chemin », littéralement « chemin de vallée ». En français, ce serait plutôt « ligne de collecte des eaux ». Les talwegs sont en grande majorité modelés par l’érosion fluviale et fréquemment occupés par le réseau hydrographique. A Saillancourt, il n’est pas surprenant que la rue principale se nomme justement ″Rue de la Vallée″.

 

Le talweg de Saillancourt est le résultat d’un long processus d’érosion dans un contexte géologique particulier puisque l’on se situe à la terminaison de l’anticlinal de Vigny. La morphologie actuelle ressemble à un demi-cône, entaillé par le ru qui collecte les eaux de ruissellement s’écoulant depuis le plateau le long des versants.

 

Saillancourt - 5 - 1 

 

 Saillancourt - 5 - 2

 

 

Saillancourt - 5 - 3 

 

 

 

 Saillancourt - 5 - 4

 

 

En raison des précipitations de plus en plus violentes, liées aux changements climatiques, lors de violents orages, le talweg peut en quelques minutes, collecter des quantités importantes d’eaux capables de provoquer des inondations.

  

Quelles sont les conséquences  sur l’urbanisme ??

 

Saillancourt a été inondé à plusieurs reprises au cours des décennies précédentes. Une enquête publique de juin 2011 publiée en août 2011, recense les plus récents événements (Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin versant de L’Aubette de Meulan – JP Charollais Commissaire enquêteur, en date du 26 août 2011).

Parmi les témoignages inscrits dans ce rapport on pourrait ajouter celui de Mr Pétraszko, qui connait  l’histoire de la maison du 7 rue de la Goupillère et a souvent raconté le désastre de cette fin de journée du 8 juillet 1975.

 « Les orages ont commencé en fin de journée. Ils se succédèrent sans discontinuer jusque vers 22 heures. Rue de la Goupillère l’eau descendait comme les ″chutes du Niagara depuis le plateau. L’eau dans la cour des voisins, Mr et Mme Wilfer, atteignait plus de 80 cm, et la pression contre le mur du jardin était telle que des jets d’eau boueuse jaillissaient entre les pierres à travers les joints. Le lendemain le nettoyage de la boue accumulée au rez-de- chaussée de la maison commença à la serpillère et se termina … au jet d’eau ».

Mr Pétraszko décrit aussi l’attitude des animaux de Mr Mantovani, rue de la Vallée : « Ils étaient tous, le groin en l’air  juste au-dessus de l’eau, attendant sans bouger, dans le plus grand calme, que l’eau arrête de monter…».

 

Avec jusqu’à un mètre d’eau dans les maisons, cette journée fut un véritable traumatisme pour toutes les personnes touchées, mais il est surprenant que les années ayant passé, la mémoire collective n’en tire pas les conséquences.

 

Conscient des risques environnementaux, il s’agit de rappeler aux responsables municipaux la spécificité de Saillancourt et les conséquences en termes d’urbanisme (construction & circulation).

 

La première responsabilité publique consiste à protéger les personnes et les biens et bien évidemment à ne pas placer des habitats locatifs dans une zone inondable.

 

Doit-on ne rien dire en attendant la prochaine inondation ou essayer de faire ″quelque chose″, en pensant à la phrase de Paul Valéry : « La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde ».

 

Cet article publie des extraits des courriers échangés avec la mairie, depuis janvier 2011, de Mr et Mme Herbin 7 rue de la Goupillère.

 

 

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Le 10 Janvier 2011, Monsieur le Maire

  

Mon propos concerne la sécurité face aux risques naturels, et, à ce titre, je soumets à votre connaissance le site Terre.tv  http://www.terre.tv/fr/973_faire-face-aux-risques-naturels-et-technologiques-majeurs.

 

Je souhaiterais aborder un sujet fondamental concernant la vulnérabilité de notre environnement en cas de pluies abondantes du fait de la situation topographique si particulière du hameau de Saillancourt avec sa morphologie en cuvette et souligner que la mise sous buse du ru augmente l’importance et la gravité du risque en empêchant, d’une part, toute collecte naturelle des eaux provenant des versants et, d’autre part l’évacuation rapide des ruissellements.

 

Après de violents orages, Saillancourt pourrait ressembler à la vallée de Tewkesbury Abbey. On remarquera toutefois sur cette photo prise en Angleterre, que l’habitat est concentré sur le point haut topographique, signe que les inondations sont un phénomène séculaire connu des anciens et pris en compte dans le plan d’occupation des sols.

 

 Saillancourt - 5 - 5 - Inondation Tewkesbury Abbey

 

Etant donné la gravité du risque, son importance, son intensité, et la vulnérabilité spécifique de Saillancourt, que précise le plan de prévision des risques naturels (PPR)  au niveau de notre hameau fonction du ru sous buse qui ne peut plus jouer son rôle naturel de collecteur des eaux de ruissellement ? Je vous remercie des informations que vous pourrez m’apporter et reste à votre disposition pour évoquer ce sujet sensible qui a une probabilité croissante selon les météorologues.

 

12 janvier 2011

« Le principe de précaution devrait amener à une plus grande vigilance dans la délivrance des permis de construire ».

La reconnaissance du risque et sa gestion est de la responsabilité municipale qui a pouvoir d’engager par ses décisions et ses choix l’avenir et la sécurité des habitants. La couverture du ru a confisqué à ce dernier son rôle naturel de collecte et d’évacuation des eaux de ruissellements mettant en position délicate, sinon dangereuse temporairement et épisodiquement, les habitants de la place et de la rue de la vallée.

A première vue il semble que la longueur du tubage (de l’ordre d’un kilomètre !) soit à remettre en cause, ainsi que le diamètre, le curage, l’accès et la visibilité.

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Urbanisation de Saillancourt  : un contexte particulier

-          une nappe phréatique à la base du Cuisien (couche e4),

-          une couche imperméable dite des argiles plastiques du Sparnacien (couche e3),

-          un hameau situé à la terminaison péri-anticlinale de la structure de Vigny (la charnière de l’anticlinal) avec une topographie en cuvette étroite particulièrement visible dans la descente de la rue de la Goupillère.

Les fondations des constructions du hameau de Saillancourt reposent sur cette couche d’argiles plastiques, si l’on excepte l’allée des Plantes située sur le Cuisien. Un peu plus au Nord, l’implantation du hameau ancien du Grand Mesnil est identique.

Cette situation géologique a des conséquences qu’il faut accepter et dont certains habitants peuvent parler concrètement pour les avoir vécues, une ou plusieurs fois par le passé.

A Saillancourt en effet, du fait de terrains saturés en permanence, incapables d’absorber les eaux de ruissellement, le risque d’inondation se révèle bien réel et s’accentue à proximité du ru, surtout depuis son tubage dans les années 1970 (insuffisance de débit lors des forts orages).

Si pendant des siècles, la ligne de source, à la limite du Cuisien et des argiles plastiques du Sparnacien a été un lieu privilégié de vie, les bâtiments construits en zones à risques étaient jusqu’à présent uniquement voués au matériel agricole.

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Le 15 avril 2012, Mr le Maire, Mme BOUDIN, Mr PAPILLON, Mr RICORDEAU

Suite à votre intervention à propos du Clos des Galets au Grand Mesnil, lors de notre rencontre du 7/04/2012, nous avons vérifié sa géo localisation sur la carte géologique au 1/50 000ème.

Nous vous confirmons que le lotissement est situé exactement à la limite de la nappe phréatique du Cuisien et des argiles plastiques du Sparnacien (imperméables), c’est-à-dire avec la même particularité que la rue de la Goupillère à Saillancourt.

Lors de la réunion du conseil municipal de 18 novembre 2011, vous avez évoqué les problèmes rencontrés par les habitants du Grand Mesnil à propos de l’assainissement des eaux pluviales de la résidence du Clos des Galets et, voté dans le même temps la création d’une SHON de 686 m2 rue de la Goupillère à Saillancourt, située aux mêmes limites de formations géologiques, c’est à dire avec la même impossibilité d’infiltration des eaux pluviales.

La similitude des contextes géologiques entre les deux habitats doit alerter les élus, car s’ajoute le risque de zone inondable à proximité du ru dans le cas de la rue de la Goupillère à Saillancourt. Ce risque a été bien identifié lors de la réalisation en juillet 2011 du dossier d’enquête relatif aux inondations. Comme vous le savez la hauteur d’eau était à cet endroit particulièrement importante en 1975 (0,8 à 1 mètre). Le prochain gros orage dans cette cuvette de Saillancourt aura les mêmes conséquences sur les personnes et les biens.

Veuillez agréer, Monsieur le Maire, Madame et Messieurs les élus, l’expression de nos salutations distinguées.

 PS : Les Argiles plastiques sont placées au niveau 4 (maximum) dans le classement relatif de susceptibilité des formations argileuses dans le Val d’Oise : Rapport final – BRGM/RP-52598-FR – Juillet 2004 - Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département du Val d’Oise.

Saillancourt - 5 - 6 

 

Dernière nouvelle : extrait du compte rendu du conseil municipal du jeudi 11 Octobre 2012 concernant le "Clos des Galets".

Question : en autorisant la construction de logements locatifs rue de la Goupillère dans les mêmes conditions de sol, de servitude, sans point de fuite sur le terrain, qui prendra en charge les frais de gestion des eaux pluviales lorsque les voisins seront inondés : le promoteur ou la collectivité de Sagy ?

 

Saillancourt - 5 - 7 - CR du conseil municipal 11 10 2012 

 

 Saillancourt - 5 - 8

 

Le 18 Avril 2012, Monsieur le Maire, Mme Boudin, Mr Papillon, Mr Ricordeau

Vous trouverez ci-dessous le courriel adressé aux membres du collectif de Saillancourt concernant le risque inondation à la limite des terrains Argiles Plastiques/nappe du Cuisien à proximité du ru, rue de la Goupillère.

Nous vous avions contactés à plusieurs reprises à propos de ce risque (cf. nos courriers du 10 janvier 2011, 12 janvier 2011, 28 février 2011), et pensions que l’enquête publique de juillet 2011 allait permettre à l’équipe municipale de prendre la mesure des risques touchant les personnes et les biens, relevant de sa responsabilité.

Recevez, Mr le Maire, Mme et Mrs les membres du conseil municipal, l’expression de nos salutations distinguées.

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RAPPORT « Public » SIRVAM, consultable en mairie de Sagy.

Page 39 : paragraphe 3.4.2 Busage de Saillancourt, 3.4.2.1. Redimensionnement du busage

« L’aménagement des sous-bassins versants 4, 5 et 6 vu dans le sous-chapitre précédent permettra d’écrêter et de retarder les pics de crue. Néanmoins, compte tenu de l’ordre de grandeur des débits et des volumes ruisselés générés par les 3 sous-bassins lors des pluies de projet étudiées (c.f. tableaux 3 et 4), ces dispositifs ne sauront résoudre à eux seuls les problèmes d’inondation lors des crues les plus fortes en amont du hameau de Saillancourt. D’autant plus que le ru de Saillancourt constitue également l’exutoire du bassin d’orage de Menucourt. Les apports d’origines multiples en période de pluie (bassin d’orage de Menucourt, ruissellement sur les sous-bassins agricoles) sont donc à l’origine des inondations sur ce secteur. Par ailleurs, ce hameau, construit en partie dans le talweg du ru de Saillancourt est de fait exposé aux remontées de nappe ce qui semble être le principal facteur explicatif des désordres observés. »  (du fait de la présence de la nappe phréatique à la limite d’une couche imperméable d’Argiles plastiques il n’y a pas d’infiltrations souterraines).

Page 40 : paragraphe 3.4.2.2.

« Les débits de pointe exposés dans le tableau 6 correspondent à une situation extrême où tous les sous-bassins versant contribueraient en même temps et dans des proportions importantes à l’inondation de Saillancourt. Cette situation ne s’est produite réellement qu’une seule fois en un siècle. En effet, en 1972, 450 mm de pluies se sont abattus en quelques heures sur le secteur ce qui a engendré l’inondation du hameau sur 40 m de large et un mètre de profondeur. L’urbanisation n’était alors pas aussi développée qu’à l’heure actuelle et le busage n’existait pas. »

Ce paragraphe pose question. Il est bien connu dans les archives météorologiques que les 17, 18 et 19 juillet 1972 de violents orages se sont abattus sur l’ensemble du Val d’Oise. Mais la mémoire locale ne parle que de la journée du 8 juillet 1975, post busage.

 

Un témoignage à propos de l’orage du 8 juillet 1975 (dans l’enquête publique):

« … Ce jour là, le premier orage a eu lieu vers 17h00, il y en aura plusieurs dans la soirée.

… la montée de l’eau s’est faite dans un délai d’un quart d’heure, la rue de la Vallée étant devenue un lit de rivière charriant, boue, bois et pierres.

L’eau, vu le profil du terrain, recherchait le point le plus bas, ancien fossé du ru de Saillancourt busé quelques années auparavant, l’accumulation des eaux sur ce point provoquera l’effondrement du mur entre le 18 rue de la Vallée et la propriété du maire de l’époque M. IMBERT.

…. Je suis rentré au plus vite à mon domicile situé 24 rue de la Vallée, habitant l’angle de la rue de la Vallée et de la rue de la Goupillère l’eau était partout, pénétrant dans notre habitation par les fenêtres, les courants étaient trop importants, le flux d’eau majeur arrivant du haut de la rue de la Vallée (Menucourt) et prenant la direction de Sagy, mais l’orage et les chutes d’eau arrivaient de partout : côte de la Goupillère et rue du Charné, ces eaux propres à la commune ne pouvant s’évacuer, les eaux de Menucourt saturant déjà les évacuations.

Dans cette inondation nous avons perdu tout notre mobilier en rez-de-chaussée de notre habitation, notre hangar ateliers cave ont été dévastés, le portail d’entrée cassé par la pression de l’eau, les carrelages (tommettes) déstabilisés, les murs imbibés d’eau.

Entre 21h00 et 22h00 le passage de l’eau se terminait, il y avait un dépôt de boue de plus de 10cm partout, notre cave en niveau inférieur restait pleine d’eau. »

Dans ce témoignage, écrit le 10 juillet 2011, tout est dit : la rapidité de la catastrophe, un quart d’heure, l’orage ne dure que de 17h00 à 22h00 soit à peine 5h00 et pourtant que de malheur.

  

PLUSIEURS QUESTIONS SE POSENT :

  

On entend dire qu’il est impossible d’améliorer la sécurité des personnes et des biens des Saillancourtois pour des questions budgétaires, coût élevé d’une modification technique du redimensionnement du busage.

Délivrer des PC dans les zones inondables, revient à faire courir, en toute connaissance de cause, des risques aux futurs habitants de la commune, à leur insu.

Pour la sécurité et le respect de l’intérêt public, des mesures préventives sont à mettre en place  AVANT de densifier la population. L’INVERSE engage la responsabilité de la municipalité.

  

Lors du dernier orage, le 28 juillet 2012, à 2 heures du matin, au maximum de son intensité, je suis sorti rue de la Goupillère pour constater le processus d’écoulement des eaux de ruissellement depuis le haut de la rue de la Goupillère jusqu’à la rue de la Vallée (au n° 24). J’ai alors rencontré Mr le Maire de Sagy et Mr Papillon premier adjoint. J’ai constaté des défauts et insuffisances techniques illustrant l’incapacité du ru à absorber les eaux en raison de leur flux torrentiel s’écoulant dans les caniveaux (étant donné la vitesse, les trois quarts des eaux passent par-dessus la bouche de collecte du ru, sans s’y infiltrer). J’ai vu l’eau à la limite des rebords des bateaux trottoirs de part et d’autre du ru, et, côté aval, aux n°1, 3, 5 et 7 rue de la Goupillère, prête à inonder les propriétés en contrebas.

 La présence de Mr le Maire et du premier adjoint dans ces conditions de pluies battantes et à cette heure particulière de la nuit témoigne que le risque existe à chaque orage rue de la Goupillère pour toutes les habitations situées côté aval du ru, en contrebas de la voirie.

 

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Article de M. Sylvain Rode, professeur agrégé à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, qui enseigne la géographie humaine et poursuit ses recherches sur les problématiques de la territorialisation des politiques publiques d’aménagement et d’environnement, de l’intégration du risque d’inondation au sein des politiques d’aménagement des territoires et des relations entre la ville et l’eau.

  

Contrôler l’usage des sols dans un contexte de forte pression foncière, une gageure ? Une volonté étatique de contrôler l’urbanisation dans les zones inondables qui se heurte à de fortes résistances locales.

  

Le risque d’inondation concerne fortement le territoire français. Près de la moitié des 36 600 communes y sont totalement ou partiellement exposées.

En renouant avec des pratiques anciennes, il s’agit de « faire la part de l’eau » en restaurant des zones de débordement et de relever le défi d’un meilleur contrôle de l’usage des sols en zone inondable tout comme celui de la définition de nouveaux modes d’aménagement des espaces inondables.

Tenant compte de la fréquence des inondations et de la mobilité géographique des populations,  le risque se fait inexorablement plus improbable, plus lointain dans les mentalités collectives. La contrainte psychologique disparaît peu à peu, ne jouant plus son rôle de frein à l’occupation des espaces inondables.

 Face au constat des limites des mesures de protection et de l’augmentation continue de la vulnérabilité, le gouvernement français s’est efforcé de mettre en place à partir des années 1980 un dispositif réglementaire privilégiant la prévention, en s’efforçant notamment de réduire la vulnérabilité. Les Plans d’Exposition aux Risques naturels prévisibles (PER) ont été instaurés en 1982, mais ils ne sont pas parvenus à freiner l’urbanisation dans les espaces à risques, notamment faute d’une volonté politique suffisante. Aussi la loi du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement instaure-t-elle un nouvel outil, le Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles (PPR). Il s’agit cette fois de se donner véritablement les moyens et la volonté politique de réglementer l’usage des sols dans les zones exposées aux risques naturels. Élaboré par les services de l’État, le PPR doit être intégré par les communes à leurs documents d’urbanisme et s’impose à toute personne publique ou privée. Les PPR distinguent – en théorie – deux types de zones : les zones rouges, les plus exposées, où les nouvelles constructions sont totalement interdites, et les zones bleues, où il est possible de construire en respectant certaines prescriptions.

Lorsqu’ils existent, les PPR contribuent à modérer la croissance urbaine en zone inondable, et donc à freiner l’accroissement de la vulnérabilité. Comme le souligne le Rapport sur l’environnement, « les communes dotées d’un plan de prévention antérieur à 2005 montrent une moindre extension de l’urbanisation en zone inondable entre 2000 et 2006 » (Commissariat général au développement durable, 2010). De fait, les PPR ont permis de limiter en partie l’implantation de nouvelles habitations ou activités en zone inondable.

Mais très souvent les permis de construire sont délivrés sans contrainte particulière, d’autant que les documents locaux d’urbanisme sont des POS anciens ne prenant pas en compte les risques. Rien ne s’oppose alors à l’urbanisation de ces espaces exposés au risque d’inondation.

Pourtant, ces mesures nationales de prévention des risques naturels se heurtent à de nombreuses difficultés d’application sur le terrain, comme l’a souligné le récent rapport de la mission interministérielle de retour d’expérience, d’évaluation et de propositions d’action constituée après la tempête Xynthia. Les différentes mesures préventives suscitent souvent une forte hostilité à l’échelle locale, tant de la part des pouvoirs publics locaux que des riverains. Aussi la couverture du territoire français par les PPR ne se fait-elle que lentement. De fait, la volonté de l’État de mieux prévenir les risques, notamment à travers un meilleur contrôle de l’usage des sols, est souvent perçue localement comme une contrainte inacceptable. La politique de prévention des inondations entre en contradiction avec la volonté des collectivités locales de privilégier leur développement économique et démographique. « Dans la plupart des villes satellites, la culture des élus reste celle de la croissance de la population. C’est une source de revenus, une source de pouvoir et d’influence ».

Soumis à une forte pression foncière, les communes voient d’un mauvais œil la réglementation restrictive qu’instaurent les PPR. C’est la conception même de ce que doit être l’avenir de leur commune qui est ainsi ébranlée par les PPR. L’application de ces documents, remettant en cause de nombreux projets d’aménagement et contraignant l’ensemble des politiques urbaines, se traduit donc par d’importants conflits lors desquels s’expriment davantage des intérêts particuliers qu’un projet urbain collectif.

Nombre d’élus locaux se sont ainsi efforcés d’user de leur entregent politique pour bénéficier de zonages plus cléments et pouvoir mener à bien des projets d’aménagement et de développement érigés en priorité de leur mandat.

Ces conflits entre les services de l’État et les collectivités locales témoignent de la difficulté pour les acteurs locaux d’accepter le passage d’une gestion de l’aléa grâce à des solutions techniques (construction de protection) à une gestion privilégiant désormais la réduction de la vulnérabilité. L’action sur l’aléa apparaît comme étant plus visible, plus concrète, plus scientifique et est donc perçue par les acteurs locaux comme plus efficace. En revanche, définir une politique de réduction de la vulnérabilité des biens et des personnes est plus complexe, tant les facteurs à prendre en compte sont nombreux. Les facteurs de vulnérabilité peuvent être économiques, sociaux, institutionnels, politiques voire territoriaux. Il s’agit donc désormais de repenser l’aménagement et le développement des territoires inondables de manière à prendre pleinement en compte les risques.

  

Conclusion

C’est donc bien le passage d’une stratégie de résistance à une stratégie de résilience qui est en jeu. La prévention est privilégiée, mais son efficacité demeure néanmoins tributaire de nombreuses résistances locales. C’est le cas pour la mise en œuvre des PPR, encore trop souvent perçus localement comme inutilement contraignants et bloquants, et donc très pénalisants pour les dynamiques démographiques et économiques des territoires locaux. Dans le contexte d’intense pression foncière qui caractérise nombre de communes, les maires sont soumis à de fortes pressions des promoteurs comme de leurs administrés, ce qui ne facilite pas la limitation des constructions en zone inondable.

 

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 Saillancourt - 5 - 17 - Sagy infos 7 juillet 2011

 

 

 

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Saillancourt - 5 - 19 - inondation 22 décembre 2012

 

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 15:36

Un clin d'oeil aux deuchistes et citroënistes de Saillancourt

 

Pendant des années on collectionne, on range, on stratifie (déformation professionnelle), puis avec ses petits enfants en relisant la collection des albums TINTIN on déniche, caché entre les pages, une plaquette publicitaire CITROEN remontant aux années 1988 intitulée : "LES AVENTURES DE LA 2CV et de la grotte hantée".

Cette brochure réunissant, Tintin, Milou et le capitaine Haddock mérite d’être partagée avec les deuchistes tintinophiles de Saillancourt. Les connaisseurs reconnaîtront des proches de la tribu des Arumbayas - L’oreille cassée.

 

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Une autre brochure paraissait la même année : ″Les aventures de la 2CV et de l’homme de neige″ avec un gorille ressemblant plus à ″Ranko″ de l’Ile Noire, qu’au Yeti l’abominable homme des neiges de Tintin au Tibet.

 

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A propos de voitures mythiques : les expatriés français à New-York ont célébré à leur façon notre fête nationale, le "Bastille Day" comme disent les américains. Un spectacle surprenant s'est joué sur Broadway le weekend du 14 juillet 2012 : les New-Yorkais et les touristes ont pu apercevoir un défilé insolite de 2CV !

Pour beaucoup la mythique Citroën 2CV suscite l'émotion, la curiosité ou les souvenirs. Au total, une vingtaine de modèles ont paradé devant la Trump Tower, Central Park, Times Square et l'Empire State Building. Aux côtés des "deudeuches", des solex ont même été ressortis pour l'occasion.

George Tavares, un habitant du New Jersey ne voulait pas manquer cet évènement qui commence à être une tradition : "Conduire à New-York avec tout un groupe de Citroën ce n'est pas quelque chose que vous pouvez faire tous les jours : c'est une expérience incroyable. On était parmi les premiers à venir et depuis on fait ce pèlerinage tous les ans. La 2CV n'est pas une voiture normale, elle n'est pas pour les gens normaux. C'est une voiture qui a de la personnalité". Un slogan revenait souvent sur les voitures lors du défilé : "Ceci n'est pas une voiture.... c'est un art de vivre".

http://www.youtube.com/watch?v=yfPhPQm8dK4, ),

 

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A Saillancourt, la 2CV CHARLESTON est aussi apprécié pour … son style hamac. André Lefebvre à la tête du bureau d'études et ses associés, Pierre Meyer, Alphonse Forceau, Jean Muratet, et Flaminio Bertoni n’y avait pas pensé, mais Léo a tout de suite su innover.

 

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 20:55

Le patrimoine architectural de Saillancourt

 

″La vie ne réalise le présent qu’en totalisant le passé pour préparer l’avenir″

Gaston Roupnel (1872-1946)Histoire de la campagne française – 1932

 

Saillancourt - 3 - 1 

La vallée de Saillancourt telle qu’elle se présentait à la vue des premiers habitants ?

(photo prise à Nucourt, dans un contexte géologique identique)

 

Le premier article de ce blog (« Histoire des paysages qui se sont succédés au cours des temps géologiques sur le site de Saillancourt ») décrivait la particularité géologique du hameau situé, selon la géographie actuelle, aux portes du Parc Naturel Régional du Vexin Français.

 

 

Une configuration naturelle favorable à l’installation de l’homme qui a trouvé dans cet environnement toutes les conditions nécessaires pour vivre et se développer :

-  de l’eau de source en abondance grâce à la nappe phréatique du Cuisien,

-  un ru comme déversoir naturel responsable de l’érosion et de la morphologie avec, dès le néolithique,  cette dualité entre eau potable et eaux usées,

-  des terres fertiles sur le plateau avec les dépôts de lœss quaternaire,

-  et plus tard, à partir de l’époque romaine des matériaux de construction avec le calcaire de l’éocène affleurant et exploité dans la carrière,

 

Pour mieux connaître l’origine et imaginer le mode de vie des premiers habitants de ces anciennes vallées glaciaires, on pourra se reporter à l’article de J. Degros, P. Simon, J. Tarrête et R. Wyns « Une fosse néolithique à Courcelles-sur-Viosne (Val d’Oise) », Revue archéologique de Picardie, N°1-2, 1984, pp. 31-48.

 

Au cours des millénaires, puisque l’on date l’échantillon néolithique dit de ″la sente de Saillancourt à -5220 ans + ou - 110 ans, la vie rurale s’est déployée à la fois sur le plateau pour la culture céréalière et dans la vallée pour l’élevage, les prés se développant dans les zones humides. Les animaux domestiqués étaient le bœuf, le mouton, la chèvre et le porc si l’on se réfère aux ossements qui ont été retrouvés dans la fosse de Courcelles-sur-Viosne. La nature du sol a été un critère pris en considération dans le choix des lieux d’habitation. La grande majorité des sites archéologiques (Courcelles-sur-Viosne, Longuesse, Sagy) se situent préférentiellement sur des sols légers ne produisant ni flores ni végétations denses et abondantes, ce qui facilitait le travail de défrichement (F. Letterlé, R. Martinez, Un site d'habitat chasséen et S.O.M. à Sagy, Revue archéologique de Picardie, N°3-4, 1985. pp. 39-52). C’est pourquoi les plateaux calcaires du Lutétien étaient préférés au fond des vallées. En se sédentarisant, les premiers agriculteurs y construisirent des abris en matériaux périssables : bois, torchis et toit de chaumes et roseaux. Cette colonisation correspond au mouvement de migration de populations dites danubiennes (R. Martinez, J.B. Viatte, La céramique de tradition danubienne du Vexin à la Plaine de France, Revue archéologique de Picardie, N°1-2, 1984, pp. 67-71).



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 Maison gauloise

 

 

Les fermes gallo-romaines ont pris la suite des exploitations gauloises, souvent délaissées après la conquête. Puis l'innovation est venue de la création de grandes villas (domus) - une tous les cinq kilomètres en moyenne - entre lesquelles se sont insérées des exploitations plus modestes. Grâce à la photographie aérienne (http://www.valdoise.fr/8142-le-val-d-oise-gallo-romain.htm), les fondations de telles villas ont été repérées aux Murgers (Sagy), sur l’ancien chemin reliant – depuis le néolithique – les deux vallées, de Saillancourt à Courcelles sur Viosne, recoupant sur le plateau - beaucoup plus tard - la Chaussée Jules César (http://www.valdoise.fr/8420-la-chaussee-jules-cesar.htm).

 

 

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Les fermes telles que nous les connaissons, comportant des cours fermées par de grands bâtiments en pierres, pour partie d’ailleurs ramassées dans les champs (d’où le grand nombre de grès rouges insérés dans la maçonnerie) ont été bâties à partir du XVIIème siècle, et plus généralement au XVIIIème.

Les bâtiments, bien exposés à l’ensoleillement, étaient réservés aux habitations, les autres avaient pour vocation d’abriter outils et animaux.

 



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 Saillancourt - 3 - 4 - Plan Terrier 1815

 

 

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Dans le hameau, le bâti s’est d’abord concentré autour des sources : à proximité de la place, rue du Charné, rue de la Goupillère. En revanche, jamais au cours de son histoire, il n’y eut à Saillancourt,  de bâtiment public, administratif  ou religieux.

Les premières familles avaient compris que la proximité de la nappe phréatique, à qui elles devaient leur prospérité, ne leur permettait pas d’ensevelir leurs défunts. De même, les églises furent érigées hors des zones de sources car elles nécessitaient  l’établissement de fondations sur des assises plus solides et stables que les «argiles du Sparnacien». A noter que, localement, les sources étaient associées au paganisme comme sur le site gallo-romain des Vaux de la Celle à Genainville.

Donc, point de patrimoine sacré ou public à Saillancourt, uniquement des investissements privés à vocation rurale.

 

Puis, l’évolution de l’agriculture d’après guerre a brutalement rendu obsolètes les granges, étables, greniers à foin. Au cours des 30 ou 40 dernières années, l’élevage a disparu et les bâtiments sont devenus inadaptés aux engins agricoles modernes.

 

Certaines constructions  abandonnées n’ont pas résisté au défaut d’entretien, d’autres aux structures plus robustes constituent le « petit patrimoine rural » du Vexin, il subsiste encore beaucoup de ces témoins de la vie locale à Saillancourt.

 

 

Patrimoine et cadre de vie en milieu rural

L’architecture rurale du Vexin

« La maison paysanne du Vexin, bâtie par des maçons ou par les paysans eux-mêmes, se contente de répondre à la nécessité, à l’exclusion de tout décor ou superflu. L’implantation dans le site, l’orientation et le climat local sont trois préoccupations majeures.» (extrait de : Dans l’intimité du Vexin Français, de Agnès Sommer avec la collaboration de Catherine Crnokrak et Elisabeth Robin, Editions Valhermeil, 131p., 2003).

 

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« Cette remarquable grange de la fin du XVIIIème siècle a été abattue à la fin des années 1970 », peut-on lire page 84, et pourtant sur cette photo de 1977 aucun mur ventru n’est visible. Un permis de démolir (art. L.430-1 du Code de l’urbanisme) ne serait sans doute plus accordé en 2011 et il faudrait espérer qu’aujourd’hui rénovation ne soit plus synonyme de démolition.

 

Le patrimoine invisible

Certains corps de ferme renferment en outre des trésors cachés, tels que des ″pigeonniers carrés″, qui mériteraient d’être inventoriés, sauvegardés et mis en valeur. Dans un tel cas, la notion de préservation du patrimoine du Vexin prend toute sa signification.

 

Les chantiers exécutés trop rapidement risquent d’éliminer de notre patrimoine ces ouvrages de maçonnerie exceptionnels et leur structure intérieure.

 

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Les grandes bâtisses du Vexin sont construites selon des règles architecturales aptes à consolider les longs murs rectilignes et à leur assurer une longévité séculaire.

  

Le «moellon beurré », blocage de moellons enduits au plâtre, à la chaux grasse et au sable, laissant apparaître une partie de la pierre sous-jacente, reste le mode de construction économique le plus communément utilisé. L’usage de la pierre de taille, destinée à conforter la solidité de la maison est réservé aux chaînes d’angle et aux soutiens de la charpente : chaîne axiale du pignon, supportant la panne faîtière, et les chaînes étrières, recevant les fermes de charpente.

 

Des ouvertures verticales placées à intervalles réguliers dans les murs en assurent l’aération et le passage étroit de rais de lumière.

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L’enduit spécifique du Vexin se compose d’un mélange de 3 volumes de plâtre gros, 2 volumes de sable, et 1 volume de chaux aérienne (et non de chaux hydraulique). Lors de la fabrication du plâtre, correspondant à la cuisson du gypse, le plâtre dit ″gros″ se retrouve au plus près de la flamme. En regardant avec attention les enduits anciens on y trouve effectivement de nombreux débris de charbons de bois. Le plâtre gros a le mérite d’être plus résistant aux intempéries et s’emploie par conséquent pour les enduits extérieurs. Cette utilisation massive de plâtre est due à la présence de couches de gypse (déposées pendant le Ludien), exploitées localement à faibles profondeurs à Menucourt, Vaux s/Seine, Chanteloup Les Vignes,  jusque dans les années d’après guerre.

 

Les photos et les commentaires tirés du livre d’Agnès Somers, qui accompagnent cet article, montrent que la préservation du bâti vexinois est un exercice délicat, qui demande certes des compétences et des connaissances techniques mais aussi une volonté d’investissement de la part du constructeur orientée vers la valeur patrimoniale et l’architecturale locale.

 

Les plans successifs de Saillancourt retracent effectivement les constructions qui se sont succédées sur un terrain donné, les pierres et les poutres étant réutilisées d’un bâtiment à l’autre, du fait du prix des matériaux et de leur transport. Ce n’est que très récemment, grâce à un coût très bas du ciment que l’on démoli pour reconstruire intégralement  de matériaux neufs.  Il suffit de quelques jours pour remplacer un mur de pierres en mur de parpaings.

 

 

Conséquence de l’urbanisation

Le hameau conserve les infrastructures du passé, des bâtiments anciens, un environnement constitué de zones agricoles et naturelles jouxtant les entrées du village. Le devenir urbanistique de Saillancourt, situé en limite du parc naturel du Vexin, est désormais soumis à une pression démographique grandissante à proximité de Cergy.

 

Ces réhabilitations signifient donc une densification de population, et par voie de conséquence une mutation sensible des conditions de vie au sein des villages avec une augmentation importante de la circulation automobile.

 

La dégradation de la sécurité routière altère les conditions de vie locale au point de dissuader les habitants de se rendre à plus de 2 km, à Sagy village, à pied ou en vélo, où se trouvent, écoles, mairie, commerces et équipements de sports et de loisirs. La vigilance est même de rigueur, notamment avec des enfants pour faire les quelques centaines de mètres sur la rue avant de rejoindre les sentiers.

 

A Saillancourt, comme dans toute vallée,  la route suit le ru, comme le suivait en son temps la voie de chemin de fer. La morphologie contraint l’espace et n’offre pas la possibilité de faire évoluer les infrastructures dessinées au sol de longue date, sauf à vouloir altérer gravement le paysage.

 

La densification locale de l’habitat est par conséquent au cœur de la question centrale de l’urbanisme à Saillancourt et il faut rappeler que les communes signataires de la charte du PNR s’engagent à ne pas dépasser un taux de croissance démographique de 0,75% par an en moyenne.

 

Faute de données accessibles publiquement sur l’évolution du nombre d’habitants  de Saillancourt depuis 25 ans, il semble, si l’on se réfère à la seule ″multiplication des boîtes aux lettres″ que nous nous trouvions déjà bien au-delà de cette augmentation.

 

Ainsi deux possibilités d’évolution apparaissent pour ce hameau situé aux portes du Parc Naturel Régional du Vexin,  se tourner vers un urbanisme de type ville nouvelle ou préserver le cadre naturel et l’histoire locale en respectant les règles proposées par le PNR en matière de densification. Un débat qui concerne tous les citoyens attachés à leur environnement et à leur cadre de vie.

 

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Architecture moderne néo-rurale dans la ville nouvelle de Courdimanche, Rue du Fief à Cavan. Dans cette alternance d’habitats et de garages avec portes charretières, (et des arbres), faut-il voir un exemple de "dé-densification" ?

 

La particularité de la commune de Sagy étant d’avoir une population répartie sur 5 pôles géographiques : Saillancourt, Le Grand Mesnil, le Petit Mesnil, Chardronville, tous distants de plusieurs kilomètres du village,  ces problèmes d’urbanisme se révèlent plus difficiles à équilibrer. La croissance peut en effet être importante sur un site tout en demeurant dans la norme, voire en dessous sur l’ensemble communal.

 

 

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A propos du patrimoine local commun

 

Saillancourt a perdu dans les années 70, l’une des sources qui faisaient sa richesse au cours des siècles précédents, la principale, celle de la place publique qui figure sur le plan cadastral napoléonien.

Détournée de sa voie naturelle, l’eau est désormais enfouie, invisible et inaccessible.

Toutefois pour qui entend la musique du filet d’eau qui s’échappe du regard face à l’abri sur la place, nous devinons qu’elle est toujours active. A l’écoute c’est un débit d’un à deux litres à la minute, c’est à dire 1,5 à 3 m3/jour soit le renouvellement du volume du lavoir, plusieurs fois par jour.



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Et pourquoi la route fait-elle un détour juste à cet endroit ?

Au moment de sa première occupation, Saillancourt ressemblait à l’image des fonds de vallées actuelles comme celles de Genainville où de Nucourt : difficile de circuler et de construire.

Toutes ces sources s’écoulent sur la même formation d’argiles plastiques (Sparnacien) totalement imperméable. Le mélange des eaux du ru et de celles des sources devaient former une zone marécageuse. Les premiers habitants ont donc eu à cœur d’assainir le lieu, en canalisant la source, ce qui aboutira in fine au lavoir et à l’abreuvoir. Tout autour le foncier s’est développé sur une auréole de terrains plus stables les ″grès de cuisien, à même d’encaisser des fondations solides - ne laissant qu’un passage ″à pied sec″ entre la source et le ru. Ainsi, est sans doute née la ″manivelle″ que nous connaissons aujourd’hui.

 

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  Source dans les ″sables et grès du Cuisien″ sur ″les argiles du Sparnacien″ à Nucourt

 

Saillancourt - 3 - 16 - Cela pourrait être le lavoir

  

A Saillancourt ou ailleurs : jour de lessive au lavoir

 

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Reflet d’automne sur la source

 

 

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1993 - 2013

 

 

1096 habitants en 1993, et combien vingt ans plus tard dans chacun des hameaux ? A Saillancourt quelle évolution de la population ? La question posée mainte fois en mairie par des citoyens n'a jamais pu recevoir de réponse. Et pourtant la densification est bien engagée. La commune et ses hameaux, situés aux portes du parc naturel régional du Vexin Français, devenant de plus en plus des sattellites de Cergy, attractifs pour tous les programmes immobiliers.

 

 

 

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  POST SCRIPTUM  - URBANISATION DE SAILLANCOURT : un contexte particulier

 

 

- une nappe phréatique à la base du Cuisien (couche e4),
- une couche imperméable dite des argiles plastiques du Sparnacien (couche e3),
- un hameau situé à la terminaison péri-anticlinale de la structure de Vigny (la charnière de l’anticlinal) avec une topographie en cuvette étroite particulièrement visible dans la descente de la rue de la Goupillère.
  

Les fondations des constructions du hameau de Saillancourt reposent sur cette couche d’argiles plastiques, si l’on excepte l’allée des Plantes située sur le Cuisien. Un peu plus au Nord, l’implantation du hameau ancien du Grand Mesnil est identique.

 

Cette situation géologique a des conséquences. A Saillancourt en effet, du fait de terrains saturés en permanence, incapables d’absorber les eaux de ruissellement, le risque d’inondation se révèle bien réel et s’accentue à proximité du ru, surtout depuis son tubage dans les années 1970 (insuffisance de débit lors des forts orages).

 

Si pendant des siècles, la ligne de source, à la limite du Cuisien et des argiles plastiques du Sparnacien a été un lieu privilégié de vie, les bâtiments construits en zones à risques étaient jusqu’à présent uniquement voués au matériel agricole.

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